Concert de l’Orchestre, 19 avril 2016

Un concert particulier

Point d’orgue de la journée de grève du mardi 19 avril, le concert de l’Orchestre de Caen a été un moment fort de cette journée de mobilisation.

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Une action coup de poing lors du concert

Le concert, à guichet fermé, a commencé : la mélancolique Valse triste de Jean Sibelius a pris une signification particulière, comme un témoignage d’un monde en perdition. Puis, l’ouverture du Songe d’une nuit d’été de Felix Mendelssohn commence, lumineuse, transparente.

Tout d’un coup, la plupart des musiciens s’arrête puis se lève. Apparaît, projeté derrière l’orchestre un immense « NO CULTURE NO FUTURE ». Les 800 spectateurs applaudissent alors à tout rompre. Durant deux minutes défilent à l’écran des témoignages d’usagers, de spectateurs, d’anonymes et de personnalités qui clament leur attachement au Conservatoire, à l’Orchestre et à la culture.

Loin de faiblir, les applaudissements s’intensifient. « Que serait Caen sans ses structures culturelles ? RIEN ! », « Parce je suis caennaise. Que ce lieu est magique et que la culture est un droit pour tous. » ou encore « Soyons ambitieux, ne démolissons pas si brutalement ce qui a été bâti depuis tant d’années et de générations. » proclament les témoignages recueillis à travers la pétition en ligne. Deux minutes de standing ovation ininterrompues, le public brandit les tracts distribués à l’entrée.

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Les raisons du mouvement

Puis, par la voix du violon solo, les personnels en lutte expliquent les raisons du mouvement (lire le discours en entier) :

  • malgré les demandes répétées de dialogue de la part des personnels, seul le dépôt d’un préavis de grève permet de rencontrer les décideurs et d’entamer un dialogue ;
  • malgré des efforts considérables (570 000 € de moins entre 2014 et 2016) déjà consentis par le Conservatoire-Orchestre de Caen, M. Bruneau souhaite réduire davantage les budgets, mettant en péril la saison musicale ;
  • la Saison culturelle structurée autour des « Mardis en musique » est remise en question, avec la fin programmée des concerts en formation symphonique.

Ce discours terminé, les musiciens reviennent à leur place. Dans un silence lourd d’émotion, l’ouverture de Mendelssohn résonne, en entier cette fois-ci avant d’être ovationnée par le public.

Voir la revue de presse :
France 3, 20 avril 2016
Ouest-France, 20 avril 2016
Ouest-France, 21 avril 2016
La lettre du musicien, avril 2016
Revue de presse : musicologie.org, 20 avril 2016